Quel transhumanisme ? Partie 2 : Recherche et transparence
Alexandre Maurer
2017-05-16 00:00:00
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Originally published on the website of the French Transhumanist Association - Technoprog

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Public research on transhumanist technologies



When one considers the practical developments of transhumanism, one thinks first of all of private companies, such as Google or the various Elon Musk projects. However, the role of public research in scientific progress must not be overlooked.

La recherche publique permet de se concentrer sur des questions fondamentales, sans soucis de rentabilité à court terme. Sur le long terme, c’est souvent la recherche fondamentale qui permet les avancées les plus significatives. La mécanique quantique en est un exemple. Dans des domaines plus proches du transhumanisme, on peut citer CRISPR, une technique d’édition génétique révolutionnaire, ou encore les réseaux de neurones convolutifs, à la base du deep learning.

Cependant, la recherche publique peut faire preuve d’une certaine frilosité par rapport au transhumanisme, notamment en raison d’une supposée frontière entre « réparation » et « augmentation ». Des start-ups californiennes n’hésitent pas à brandir des slogans explicites tels que « vaincre la mort ». En revanche, il n’y a pas, à notre connaissance, de grand projet de recherche publique visant à lutter contre le vieillissement humain (comme il en existe pour lutter contre le cancer). Il serait dommage d’abandonner ces domaines à la seule sphère privée et aux impératifs de rentabilité rapide. Nous militons pour que la lutte contre le vieillissement devienne un enjeu de santé publique à part entière. Ce raisonnement peut également s’appliquer à d’autres domaines du transhumanisme.



Open source, transparence et brevets



En informatique, un logiciel est « open source » si son code source (sa « recette de fabrication ») est librement et gratuitement accessible. Cela s’oppose aux logiciels propriétaires, qui fonctionnent comme une « boîte noire ». Mais ce concept est loin de se limiter à l’informatique : on peut aussi parler de médicaments open source, de prothèses open source, de modifications génétiques open source…

Ce concept devient d’autant plus important que l’on voit poindre des technologies qui pourraient fusionner avec notre corps (implants, prothèses…) ou le modifier en profondeur (greffe, génétique…). Si votre smartphone propriétaire tombe en panne, vous pouvez toujours en acheter un autre. Mais que se passerait-il si certaines parties de votre corps devenaient « propriétaires » ? Vous seriez alors entièrement dépendants de l’organisation (publique ou privée) qui fournit ces augmentations. Elle pourrait également les « mettre à jour » à volonté, pas forcément dans le sens que vous souhaitez.

The policy should not resign from these areas: it should encourage open source and transparency, while fighting against abuses of dominant position. Examples of such efforts are the draft laws on data protection, the right to forget or the neutrality of the net.

It must also ensure that abuses of the patent are limited. In some areas, the duration of patents may seem excessive given the rapid pace of technological change. The same applies to the field of patentability (especially as regards living matter). If the absence of patents discourages innovation, excess patents can create monopoly and annuity economies. There is a balance to be found in maximizing the benefits to society as a whole.

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